A présent claquez du bec, en secoueant vos plumes avec, avec beaucoup plus d'entrain.
Les petits nenfants ils sont trop forts.
On peut trouver ici ou là, sur la blogoboule de l'internet international des gens qui n'aiment pas les enfants, voire des gens qui ne veulent pas d'enfants. Enfin c'est plus logique de ne pas vouloir d'enfants mais de les aimer quand même que le contraire.
Alors là autant vous dire que je ne vais même pas chercher à argumenter. Parce que pour moi, je vous l'ai déjà dit, vouloir des enfants c'était une pulsion de femme préhistorique qui voulait faire des bisous dans le cou. Un peu comme manger du chocolat. Certaines personnes parviennent à s'affranchir complétement de leurs pulsions préhistoriques, de la nécessité toute animale d'assurer la pérénité de l'espèce ou de manger du chocolat... bon bah je ne peux pas lutter.
Ce qu'il faut savoir c'est qu'au delà des bisous dans le cou, des couches qui débordent et des nuits raccourcies, avoir un petit nenfant à soi, c'est se soumettre à un esclavage affectif ineluctable. (Ouais je sais, elle est drôlement belle cette phrase.)
Prenons un exemple, la boulangère te refile des croissants rassis, tu changes de boulangère. Avec un petit nenfant, ce n'est pas possible. Et là où le petit nenfant est très très fort, c'est que non seulement ce n'est pas possible MAIS EN PLUS tu ne lui en veut pas.
Prenons un nouvel exemple, le petit nenfant se réveille TOUTES LES NUITS depuis 10 jours sous le prétexte (fallacieux) qu'il tousse. A la dixième nuit, percluse de sommeil (c'est moi ou ce message est carrément super bien écrit avec des mots qu'on a oublié qu'ils existent ?) je disais, donc, à la dixième nuit, percluse de sommeil, tu décides de dormir couchée PAR TERRE à côté dudit petit nenfant en tenant sa pitite main potelée toute belle dans la tienne. Au bout de quelques minutes le petit nenfant (que nous allons appeler Ultime) s'endord de ce sommeil serein dont seuls peuvent jouir les enfants (je crois que je vais pleurer tellement c'est beau).
Bon, toi, enfin, moi pour tout te dire, je me lève et je tente subrepticement de regagner mon lit. Et bon tu as deviné la suite, à peine passé la porte de sa chambre, elle se remet à hurler.
Bon, bin le petit nenfant qui te fait ça. Les 9 premiers matins, tu l'aimes toujours autant, comme s'il ne s'était rien passé. Déjà là c'est fort. Le dixième matin, tu es quand même un peu en colère, alors tu expliques que bon, maintenant c'est finit les conneries, Maman est en colère, Maman est fatiguée, Maman en a ras-le-bol de ne pas faire une nuit complète, Maman fait la gueule. Autant te dire, le discours a autant d'effet sur le petit nenfant que la politique de Nicolas sarkozy sur la grande crise internationale. Bon, tu fais la gueule. Mais trois minutes plus tard, quand elle tombe sur le tapis et qu'elle se met à hurler, tu te précipites pour lui faire un câlin !
Sont TROP TROP forts les petits nenfants !
Pour illustrer ce propos, je ne saurai que vous conseiller de lire La Rubrique-à-brac - Tome 4 par Marcel Gotlib p. 34. Où le grand philosophe décortique avec une grande justesse les procédés mis en place par les "faibles" pour lutter contre "les forts". (parce que moi, malgré son nom qui prête à moultes jeux de mots, je n'ai RIEN lu de Marcel Proust, en revanche j'ai lu tout Marcel Gotlib).
Je l'aurai bien mis en ligne, mais
- les droits des oeuvres Monsieur Gotlib ne sont pas encore tombés dans le domaine public, vu qu'il n'est pas mort (ce qui est une excellente raison en plus d'être une excellente nouvelle),
- sérieux, à ton âge, si tu n'as pas lu les Rubrique-à-brac, tu vas me faire le plaisir d'aller les acheter,
- je n'ai pas de scanner.