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10 novembre 2009

Another Brick in the Wall

Allez, je vous raconte l'histoire comme elle s'est vraiment passé.

Le 9 novembre 1989, j'ai 14 ans un peu passé. je suis en seconde 9 au Lycée Pierre de Coubertin de Verneuil-le-Trou.

Pendant la matinée, en cours de géométrie transfusionnelle, je m'intéresse aux événements berlinois. Comment ? c'est bien simple, sur mon I-phone, pardi ! Le problème c'est que mon I-phone ne me sert à rien vu que les information ne parlent pas d'une chute imminente du mur (et aussi parce qu'il n'y a pas de connection internet wifi dans mon lycée, surtout en 1989).

Donc j'utilise surtout ma Boule de Cristal.

Et à 12 heures, plutôt que de me diriger vers la cantine (alors que, quand même il y a des frites en ce 9 novembre 1989), je décide avec quelques amis de partir pour Berlin, afin de partager avec les Allemands ce grand moment historique qui restera dans l'Histoire comme un grand Moment...  Un des ses instants où le monde bascule, un peu comme quand Loana a remporté Loft Story, mais en pire ou en mieux, ça dépend si on aime Loana.

En cet instant très précis, aux environs du déjeuner, je réalise avec acuité que rien ne sera jamais comme avant, et que dans 20 ans, cet instant sera célébré par tous les média français et notamment par Radio-France qui pour l'occasion diffusera les mêmes programmes sur toutes ces stations. Ce qui fera dire à certains esprits chagrins pour qui il est toujours bon de moquer la célébration de la liberté : "Pour fêter la chute du mur, et la victoire définitive du marché, de la libre concurrence et des pubs en couleur, sur la grisaille communiste, Jean-Luc Hees a donc réinventé le programme unique." *

Mais, nous n'en sommes pas là, pour l'instant, vers midi précises, en ce 9 novembre 1989, je m'exclame : "Oh oui !, mes amis, allons ensemble dans Berlin outragé, Berlin brisé, Berlin martyrisé mais Berlin réunifié !". Parce qu'à 14 ans, j'avais déjà le sens de la formule.

Arrivée à Berlin, à 13h44 je suis déçue. Il ne se passe juste rien du tout. Les berlinois vaquent à leurs occupations de Berlinois : ils mangent des saucisses et boivent de la bière en rêvant de gagner la Coupe du Monde de Foot

Le mur est là. Immuable.

P'tain, chuis trop vénere, je fais 5000 bornes pour voir ce mur tomber et RIEN... ça doit être ma Boule de Cristal qui déconne, faut que je change les piles.

La suite, vous la connaissez, avec Alain et Nicolas, on traîne dans Berlin et enfin vers 23 heures le mur tombe... Avec nos pioches (de poupée), nous aussi nous nous attaquons à ce mur de la Teu-Hon. Et nous partageons la liesse et l'euphorie de ce grand moment historique qui restera dans l'Histoire comme un grand Moment avec des Allemands, qui n'en ont rien à foutre de nous tellement ils sont contents de retrouver leur nièce, leur cousin, leur tante Helmut qui fait des gâteaux de Noël mortels mais que depuis 1961, personne n'y a jamais goûtés.

Voilà, c'était mon 9 novembre 1989, à moi, et il en vaut bien un autre.

*Cette fine analyse est de Daniel Schneidermann sur le site d'Arrêt sur Image

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Commentaires
T
p'tain z'etes trop forte. Vous pourriez faire président de la république.<br /> un jour je vous raconterais quand même comment avec Nico on a arrêté Louis XVI à Varennes.
L
Moi aussi, j'y étais! (presque. Disons que j'étais en Forêt Noire en février 90)<br /> Et le 5 juin 44, j'ai filé en Normandie avec des serviettes de bain et des chips histoire de sécher et ravitailler les troupes alliées (conduites par Nico, of course) (presque. Disons que j'ai visité Caen avec ma classe en mars 1994)<br /> Excellent Scheidermann, tjrs aussi percutant, par ailleurs :)
F
Alors moi ben pareil, mais plusse mieux parce que j'étais AUSSI à NY le 11/09/01, et que j'ai aidé à enlever les décombres pour tenter de sauver des innocents au péril de ma vie. <br /> Ah oui et puis sinon j'ai sauvé un bébé de la noyade au moment du tsunami.<br /> Et déjoué quelques attentats terroristes à Paris.<br /> Bref, quoi qu'il arrive, cherche pas J'Y ETAIS. Ouaip, partout.<br /> <br /> HAHA tu fais moins la maline, hein ?
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