We all live in a yellow submarine, yellow submarine, yellow submarine
Samedi dernier, pour me reposer de tous ces meubles en kit que j'ai montés avec mes petites mains, on a loué "Inglourious Basterds". Parce que c'est moi que sur sang et eau à monter cette cuisine, mais c'est Bob qui choisit le film. Enfin, je ne vais pas étaler ici mes déboires vidéo-locatifs mais pour faire court, je suis punie et interdite de choisir les DVD depuis que je suis revenue du VidéoCloub avec "Ma Sorcière Bien-Aimée".
Enfin bref ...
Le générique est assez rigolo, c'est fait avec un minimum de moyens, des typos et des couleurs qui changent tout le temps, ça évoque les rois de la présentation PowerPoint qui te collent des animations dans tous les sens. Personnellement, je ne trouve pas ça très joli, mais là c'est Tarantino, donc il doit y avoir un message caché que je ne saisis pas (attends le mec a volé eu une palme d'or à Cannes, donc il doit savoir mieux que moi ce qui est beau au cinéma), comme je ne comprends pas, je décide que c'est de l'humour. Une sorte de blague avec son monteur : "hé ! Quentin, pas cap de changer de couleur tous les autre noms au générique !"
Enfin bref ...
Incrustation : "once upon a time ... in Nazi-occupied France". Qu'on peut traduire par : "il était une fois ... dans la France occupée". OK j'ai compris le message, il s'agit d'une fable, d'un conte, Tarantino va me raconter une histoire qui n'est pas vraie.
La toute première scène du début du commencement du film se déroule dans la campagne française en 1941. On voit un homme avec une hache s'escrimer sur un billot. Bon, moi je n'ai pas fait bucheron première langue, mais quand même il me semble qu'entre la hache et le billot il devrait y avoir une buche. Sinon, on se demande pourquoi le mec tape sur son billot avec sa hache. Il tape à répétition, il tape, il tape encore. C'est rythmique, ça ne ressemble à aucune réalité, mais c'est rythmique.
C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça commençait très mal. Bon, OK c'est une fable, ce n'est pas une histoire vraie OK mais un tout petit peu de vraisemblance, ça aide à rentrer dans l'histoire. Putain ! ça ne coutait quand même rien de lui faire mettre un buche de temps en temps sur son billot histoire qu'on puisse y croire.
Des allemands arrivent. L'homme s'arrête de jouer avec sa hache (peut-être s'est-il rendu compte que ça ne servait à RIEN vu qu'il n'y avait pas de buche sur son billot, on ne nous donne pas d'information sur l'absence de buche).
Le chef des allemands commence à interroger l'homme. Il parlent français. Puis le colonel allemand demande s'il peuvent parler en anglais. Et ils commencent à parler en anglais. Il se trouve que c'est assez important pour la fin de cette scène qu'ils parlent anglais à ce moment-là. Je m'interroge sur la proportion de paysans qui savaient parler anglais en 1941... A mon avis il ne doit pas y en avoir beaucoup, il en a de la chance le colonel.
OK c'est un conte, ce n'est pas la réalité, il faut rentrer dans l'histoire ! Oui bah moi je n'ai plus 5 ans, donc, s'il voulait que je rentre dans l'histoire, Taratatatino avait qu'à mettre des buches entre la hache et le billot et j'aurais peut-être moins chercher la petite bête.
Ensuite arrive Brad Pitt. Tartiniolo a affublé Brad Pitt d'un accent absolument grotesque. Et je ne sais pas si c'est le fait de l'accent ou pas, mais Pitt surjoue énormément. C'en est désagréable. Bon au moins, une fois qu'on a vu la première scène de Brad Pitt, le message est clair, il s'agit un conte burlesque dans lequel rien est à prendre au premier degré, on peut dire et faire dire tout et son contraire aux allemands, aux juifs, à l'histoire.
Bon...
Le truc, c'est que cette première scène (après l'épisode malheureux du billot sans buches), elle prend un peu aux tripes parce qu'elle renvoie à une réalité historique pas burlesque du tout.
Après tout, Tartimollo a le droit de créer une fiction sur la seconde guerre mondiale, ce ne serait pas le premier et sans doute pas le dernier. Je veux bien comprendre que le cinéma n'ait pas à rendre fidèlement compte de l'histoire.
Mais une fable burlesque sur le nazisme avec pour point de départ l'extermination d'une famille juive, ça me dérange, ça va au delà de ce qui peut me faire rire.