750 grammes
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Assez !!
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  • Laissez-moi tranquille ! Tout ce que je demande c'est être peinarde dans ma cuisine ! Et puis gagner beaucoup d'argent, que la maison soit toujours propre, que mes enfant soient toujours tirés à quatre épingles. Et aussi bien-sûr la paix dans le monde.
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25 juin 2008

Gougères à la sauge et aux pignons et ma première béchamel

Vous savez donc maintenant vous qui êtes attentifs à ce que je raconte (c'est pas comme Bob mais enfin bon on n'est pas là pour régler nos comptes, hein, d'autant que Bob écoute toujours ce que je dis sinon je le tape), vous savez donc que jusqu'à 20 ans, je ne cuisinais rien ou presque. Je me rendais bien compte qu'il y avait un autre monde où la cuisine ne se résumait pas aux nouilles au beurre, mais c'était un monde inaccessible.
Il y avait Joël Robuchon à la télé, mais le générique et les couleurs du plateau inspiré directement d'un emballage de gel à cheveux de 1987 me donnait plus envie de vomir que de me lancer dans la grande cuisine. Je tiens à signaler ici qu'on était déjà dans les années 90 à l'époque !
Un jour j'ai vécu une expérience incroyable, chez ma copine Karo. Sa soeur a fait des moules marinières. Un vaisseau spatial aurait atterri dans le jardin et E.T. serait descendu en me disant que j'étais le messie de son peuple à l'autre bout de l'univers, je n'aurais pas été plus subjuguée. La vache ! des moules marinières !!! Depuis, je fais aussi les moules marinières et je me dis qu'être le messie d'un peuple extra terrestre ça doit être pas mal non plus. hein ? quand même ? ça le fait, non ? messie ... de yien ...
Enfin bref, un jour, j'ai commencé à fréquenter un garçon, comme aurait dit ma chère petite Grand-Mère. Nous allons appeler ce garçon Boule, bien qu'à ma connaissance il n'ait jamais eu de Cocker. Boule était plus âgé que moi, bon ce n'est pas non plus comme s'il avait pu être le père de Rika Zaraï : j'avais 20 ans, il en avait 24.   
Quand on fréquente quelqu'un, on est plus ou moins obligé de faire copain-copain avec ses amis (sauf avec Bob qui n'a pas d'amis).
Ce n'est pas le cas pour tous les jeunes de 20 ans, mais mes 20 ans à moi ont consisté en :

  • faire la fête des études,
  • travailler le minimum pour réussir mes études afin que Papakejem et Mamankejem n'aient pas à mentir quand ils parlaient de moi à leurs amis : "oui alors en fait Tobette, elle aurait pu rentrer à polytechnique mais elle a préféré faire son DEUG en 5 ans à la place",
  • boire des canons rencontrer des gens,
  • répondre à des questions existentielles comme : "à quoi je sers ?", "qu'est-ce que je vais faire de ma vie ?", "est-ce que je vais en cours ce matin ?", "où peut-on trouver les bières les moins chères de la ville ?" et enfin : "y aura-t-il des frites au RU ce midi ?"
  • et aussi m'assurer qu'il y avait bien des nouilles dans le placard pour Kirikou.

A 20 ans, j'étais pleine d'illusions, je voulais :

  • lutter pour la paix dans le monde,
  • voyager dans le monde entier,
  • aider les p'tits enfants,
  • apprendre à lire au frère de Boule,
  • apprendre à chanter à Papakejem.

Les amis de Boule avaient 24 ans, voire plus. Il y avait notamment ce couple, lui 28 ans, elle 24, mariés, tous les deux dans la vie active, vivant à quelques mètres du campus où ils avaient fait leurs études, où ils s'étaient rencontré, où lui travaillait et où ils se seraient peut-être mariés si le doyen avait été curé mais dans une fac de sciences, c'est rare. Ils habitaient un appartement avec plusieurs pièces et un chien. Et Boule était invité à dîner chez eux tous les vendredis soirs. Pas le jeudi, pas le mardi, le vendredi. Alors, pour le coup, j'étais chez les extra-terrestres et je n'étais pas le messie.
Cette fille avait été au lycée avec mon Bob, ils n'étaient pas amis, Bob il sentait un peu trop le fils d'ouvrier, toujours est-il que quelques jours après les résultats du Bac, ils se sont croisés sur le Campus de la fac et elle l'a présenté à sa mère avec ces mots : "Maman, je te présente Bob qui a eu le bac avec mention Bien". Bien sûr, je n'ai connu cette anecdote que des années plus tard mais elle illustre bien la personnalité de la pouffiasse et en plus je place discretos que Bob a eu son bac avec une mention Bien et ça, ça va lui faire plaisir (lui qui pensait que ce blog n'était qu'une perte de temps !!).
Enfin bref, leur vie était très bien réglée, ils étaient très attachés aux traditions et aux apparences. et moi encore aujourd'hui ça me passe au dessus, alors vous imaginez à l'époque ...!!
C'est tout le temps pareil, je commence un post en me disant, oh celui-là il va être court, juste l'histoire de ma première béchamel, la recette des gougères et c'est fini. Et je me retrouve à vous raconter des histoires d'extra-terrestre et à parler du bac de Bob (qu'il a eu avec mention Bien).
Il est tard maintenant alors je vais aller me coucher, promis je vous raconterai la suite demain.

Vous pouvez lire la suite de cette passionnante histoire ici.


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Commentaires
K
Arf arf arf ! Ou plutot lol et mdr : je ne savais pas que ma soeur et moi (et notre cuisine) avions été une révélation divine pour toi ... Mais j'en suis très très flattée ... On s'fait des moules quand on s'verra à Malibu en novembre ?
T
Merci de ton commentaire Flo, c'est agréable de savoir que de l'autre côté de l'écran quelqu'un prend plaisir à lire mes bêtises. Quant à Bob j'ai bien vu qu'il avait les yeux humides en lisant ton commentaire.
F
La suite ! la suite !! la suite !!! (et euh... bravo à Bob pour sa mention)
S
Vous avez oublié de préciser qu'à l'époque, le BAC il le donnait pas à tout le monde (juste une phrase pour faire chier les jeunes).
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